Mise au point de tests musculaires
La kinésiologie remonte au début du XXe siècle avec le chirurgien orthopédiste américain R. W. Lovett qui a développé des tests musculaires pour dépister la lésion de nerfs par le virus de la poliomyélite. Ces tests musculaires ont été approfondis et normalisés par Henry et Florence Kendall, dont les résultats sont publiés dans l’ouvrage Muscle testing and function.
Avec ces tests, le Dr George Goodhart, chiropracteur américain, remarqua chez ses patients des corrélations entre certains muscles et certains types de maladies. Il découvrit par exemple que ses patients souffrant d’ulcères à l’estomac avaient généralement le muscle grand pectoral claviculaire qui répondait « faible » aux tests. En travaillant sur les insertions du muscle, il constatait l’état général du patient s’améliorait avec le renforcement du muscle.
Le lien entre organes / muscles / méridiens énergétiques
Par conséquent, Goodheart découvrit que le test musculaire avait non seulement une valeur diagnostique, mais également thérapeutique. Mais la technique de renforcement musculaire ne fonctionnait pas sur tous les patients, et Goodheart poursuivit ses recherches. Il intégra dans ses méthodes de soins les points réflexes lymphatiques et vasculaires qui amélioraient la circulation de la lymphe et du sang dans les tissus. Plus tard, à la fin des années 1960, il mit en correspondance les muscles avec les méridiens de la médecine chinoise, ceux-ci reflètant les mutations énergétiques des organes auxquels ils sont liés.
Ainsi, Goodheart réalise que l’organe est au cœur des relations entre la tonicité musculaire, les flux lymphatiques et sanguins et la circulation du qi de la médecine chinoise.
Le test musculaire, indicateur du fonctionnement de la neurologie
Alain Beardall, élève de Goodheart, initia le concept de bio-computer, modèle efficace pour de nombreux aspects des fonctions subconscientes du corps reflétées dans le tonus musculaire. Des neurones moteur peuvent s’activer ou non selon l’effet d’un stress. Ainsi, la kinésiologie moderne, à partir des années 1970 et 1980, teste davantage l’intégrité de la relation entre la neurologie et la réponse du muscle, que la force du muscle elle-même.
La réponse du muscle reflète l’intégration de tous les facteurs (physiques, nutritionnels, émotionnels, mentaux, énergétiques) par le cerveau et le système nerveux central.
Dès lors que le muscle répond « faible » au test, cela signifie que l’organisme ne s’est pas bien adaptée à la situation vécue par la personne
Application au neuro-training
Le neuro-training utilise le test musculaire pour identifier la nature du stress (physique, nutritionnel, émotionnel, peurs, attitudes, habitudes, croyances…) qui affaiblit la réponse musculaire. Il utilise également le test musculaire pour identifier la meilleure manière, propre et unique à chaque patient, afin de désamorcer le stress mémorisé par le corps et d’entraîner son système nerveux à trouver de meilleures options pour répondre aux défis de la vie, en accord avec son tempérament et ses capacités innées.
Références:
Charles Krebs. La kinésiologie selon le Dr Charles Krebs. Éditions Résurgence,2002
Kendall, F.P. et al. Muscles, testing and function: with posture and pain. Vol. 103. Baltimore, MD: williams & wilkins, 1993
Goodheart, George J. Applied Kinesiology: 1972 Research Manual, 1972
Beardall, Alan G. Clinical Kinesiology. AG Beardall, 1980.
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Tous droits réservés Brigitte LANGEVIN